Tout a commencé en mars 2010, je venais de passer un mois et demi en Inde du sud, en travaillant bénévolement auprès d'enfants handicapés physiques et mentaux, et aussi auprès de femmes des bidonvilles de Pondicherry.

Le dernier jour, des personnes viennent chercher mon ami et interprète, Moïse en lui disant : « Viens avec la française, c'est important ! » Nous voilà partis en moto, ne sachant pas ce qu'il y avait de si important alors que je devais faire les bagages puisque le départ était prévu trois heures après. Nous arrivons devant une « maison » où deux jeunes gens nous attendaient. Ils nous expliquent que leur jeune voisine de 12 ans, Dhanu doit être opérée du cœur sinon elle va mourir. Sa maman, qui vit seule avec elle, n'a pas les moyens d'envisager cette opération. Aussi ils me demandent de faire quelque chose.

Après avoir consulté les documents médicaux et en avoir pris un exemplaire, je promets de faire le maximum pour que cette jeune fille vive.

Elle est là, devant moi, souffrante et sans espoir. Comment ne pas se battre ?

C'est le début de l'aventure ! Dés mon retour en France, je crée l'association « Sauvons Dhanu » en faisant des appels aux dons et en alertant les médias.

Le chirurgien me contacte expliquant que d'autres enfants pauvres attendent une opération pour continuer de vivre. Ce chirurgien accepte d'opérer dans son hôpital, sans percevoir d'honoraires ces enfants condamnés à mort car ils ont eu le malheur de naître pauvre. Même sans émoluments, il reste les frais pré et post-opératoires, l'hospitalisation et les multiples examens à régler. Il faut compter une dépense d'environ 2400€ pour chaque enfant opéré.

A ce jour, Mars 2014, douze enfants ont été sauvés : Dhanu, Harini, Deepak, Noorul Ayenu, Mahalakshmi, Janani, Bakkiyam, SassiKumar, Menatchi, Kalai-Selvi, Simran, Santhya.

C'est merveilleux !

Précision importante, les seuls frais de l'association sont les frais bancaires pour l'envoi des sommes nécessaires à l'hôpital ou aux parrainages.

Depuis 2013, dans le district du Tamil Nadu, le gouvernement prend en charge les opérations cardiaques des enfants pauvres. C’est une grande victoire ! L’association a donc continué avec les parrainages auxquels se sont ajoutés des parrainages de mamans très volontaires mais en situation d’extrême pauvreté, dans les districts du Tamil Nadu et de Pondicherry :
Govindama , 2 enfants, Bascal Marie, 2 enfants, Pogondaï, 3 enfants, Papapmal, 3 enfants, Jothie 4 enfants.

Le district de Pondicherry devait aussi suivre l’exemple du Tamil Nadu, hélas PROMESSE ELECTORALE. A ce jour des enfants pauvres ont trouvé la mort faute d’être opérés à temps.

Donc, à nouveau, nous allons procéder, avec l’hôpital Padmavati et le Docteur Elangovan, à des opérations cardiaques de la dernière chance pour des enfants du district de Pondicherry.